Immeuble art déco Neuilly-sur-Seine ©
Elève de Léon Bonnat aux Beaux-Arts de Paris, Charles Walhain expose, dès 1897, au Salon des artistes français. Peu après 1900, il s’installe avec sa famille au 50, rue Perronet dans une maison avec un atelier adjacent donnant sur une cour.

Adresse : 148, boulevard Bineau

Construction : 1928

Architecte(s) : Louis Gondallier de Tugny, Michel de Larminat

Façade du cinéma

Il a rapidement des élèves et des commandes grâce surtout à la Princesse Henriette de Belgique, épouse d’Emmanuel d’Orléans, Duc de Vendôme. Installée au 24, rue Borghèse, elle reçoit à Neuilly des aristocrates, des artistes et des écrivains durant toute la période 1890-1914. A sa demande, Charles Walhain réalise des portraits de sa famille et les tombeaux du Duc et de la Duchesse d’Alençon ainsi que celui de sa fille, la Princesse Sophie d’Orléans qui se trouvent dans la crypte de la chapelle royale de Dreux. Charles Walhain devient l'un des portraitistes en vue de la Belle Epoque puis, après la guerre, des Années folles.

En 1910, il  achète un terrain au 148, boulevard Bineau et fait construire un grand atelier où il travailla jusqu’à la fin de sa vie. Sur ce même terrain et devant son atelier, il commande, dès 1920, aux architectes Louis Gondallier de Tugny et Michel de Larminat, un immeuble de rapport de neuf étages de style Art Déco, mouvement artistique international dans la période de l’entre-deux-guerres. Achevé en 1929, cet édifice en calcaire, pierre de taille et béton armé, se caractérise par des lignes géométriques et symétriques. Des fenêtres bow-windows rythment la façade  et créent, à partir du premier étage, un relief à l’extérieur. La grille, la porte d’entrée, les balcons aux motifs stylisés ont demandé le travail d'un ferronnier. A l’intérieur, un vitrail épuré décore la montée d’escalier.

En 1918, Charles Walhain expose à Paris, au Petit Palais des toiles au profit des œuvres de guerre puis exécute plusieurs monuments aux morts. Entre 1917 et 1935, il réalise pour la Banque de France des billets de banque avec le graveur Ernest Deloche. Il est nommé, en 1929, chevalier de la Légion d’honneur et reçoit une médaille d’or au Salon des artistes français à titre posthume. Il vécut, dans cet immeuble, avec sa famille, jusqu'à son décès en 1936.

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