© Hubert Caldagues pour Georges Abdallah Hubert Caldagues pour Georges Abdallah

Dates et horaires

Le 10 décembre 2023
À 16h00

Adresse

Eglise Saint-Jean Baptiste
1, rue de l'Eglise
92200 Neuilly-sur-Seine
Evènement passé Retrouver tout l'agenda
Depuis Abraham, jusqu’à Mahomet, en passant par Moïse, Noé, David, Salomon ou encore Jésus pour les musulmans ; l’ensemble de ces prophètes ont nourri et nourrissent toujours l’imaginaire collectif de nos sociétés. Les trois grandes religions qui sont issues du monothéisme, fondatrices de notre culture au même titre que la civilisation gréco-romaine, sont unies par ces personnages mythiques. Au cœur de cette communauté de pensée, une ville rayonne depuis plus de 3000 ans au sein de nos civilisations : Jérusalem.

Lieu de paix et de fraternité autant que de conflits incessants, l'incroyable aura de Jérusalem ne cesse de se diffuser jusqu’aux confins de l’Europe et de l’Orient. Ville « trois fois sainte », elle rassemble encore aujourd’hui une multitude de communautés diverses issues du monothéisme fondateur.

Pour les musulmans, elle est la ville la plus proche du ciel, une porte ouverte en permanence vers Dieu, d’où Mahomet a fait son ascension (miraj) accompagné de l’ange Gabriel lors de son voyage nocturne. Pour les chrétiens, il s’agit de la ville où Jésus est d’abord acclamé, et où il sera ensuite crucifié, avant de ressusciter. Pour les juifs, elle est la « fille de Sion », l’ancienne capitale du royaume de David et la cité qui recevra l’arrivée du Messie. Les églises chrétiennes ne sont-elles pas généralement orientées vers elle, et les juifs ne doivent-ils pas effectuer leur prière quotidienne tournés vers elle (de la même façon, les premiers musulmans, avant de s’orienter vers la Mecque, tournaient leurs prières vers Jérusalem, qu’ils appelaient Al-Qods, « La Sainte ») ?

L’histoire que nous allons vous raconter s’inscrit dans un large voyage temporel et géographique, puisant ses origines dans les racines multiples et complexes de nos sociétés méditerranéennes millénaires. Chaque chant entre en résonance à la fois avec toute infime partie de l’édifice que nous habitons, mais aussi avec nos propres sentiments, fruits de nos éducations diverses. Il s’agit d’un parcours musical libre, se jouant des siècles et des lieux traversés, et qui tente d’offrir une perception magnifiée de nos différences, quand tous ces rites se font écho les uns aux autres.

Douze langues se côtoient et se répondent alternativement. Elles sont le reflet de la richesse de ce carrefour, au confins de la Méditerranée : latin, grec, arménien, arabe, hébreu, galicien, espagnol, bulgare, turc, slavon, éthiopien, judéo-espagnol. Autant de couleurs dans ces langues que dans la palette instrumentale et vocale dont nous disposons : 13 instruments à vents anciens, modernes et orientaux, un ensemble de percussions conséquent, des voix riches d’une large tessiture usant de vocalités très diverses selon les répertoires et les pays empruntés. Prières, berceuses, danses, chansons d’amour, invocations, ces musiques forment un grand rituel vocal unifié et dédié à l’amour et au souvenir de Jérusalem, cité mystique et intemporelle, dont une part de chacun de nous vibre en elle. Dans « le Prophète », Khalil Gibran s’exprimait ainsi : « Non, ce n’est pas sans blessure à l’âme que je quitterai cette ville. (…) Nombreuses sont les parcelles d’esprit que j’ai dispersé en ces rues (…) ».

Compagnie vocale et instrumentale, La Tempête est fondée en 2015 par Simon-Pierre Bestion. Celui-ci est alors animé d’un profond désir d’explorer des œuvres en y imprimant un engagement très personnel et incarné.

La proposition de La Tempête trouve sa source dans l’expression des liens et des influences entre des artistes, des cultures ou des époques. Elle explore les points de contacts et les héritages dans une démarche d’une grande liberté. La compagnie développe ainsi un rapport très intuitif et sensoriel aux œuvres, dont les réinterprétations sont régulièrement saluées par la critique nationale et internationale. 

Simon-Pierre Bestion est un jeune chef d’orchestre, chef de chœur et claviériste, figure d’une nouvelle génération d’artistes musiciens.e.s fasciné.e.s par l’art total. Formé au CRR de Nantes dans les classes de Michel Bourcier et de Valérie Fayet, au CRR de Boulogne-Billancourt et au CNSMD de Lyon dans la classe de Nicole Corti, ses études musicales l’ont amené à recevoir les précieux conseils de nombreuses personnalités et à créer en 2015 la compagnie avec laquelle il allait déployer sa vision unique : La Tempête.

Le travail artistique de Simon-Pierre Bestion est marqué par un héritage musical riche, brassant plusieurs siècles de répertoire, et nourri par les traditions extra-occidentales, les rituels et la création. Également influencé par les musiques de compositeurs du 20e siècle tels que Jean-Louis Florentz ou Maurice Ohana, il défend une approche musicale dans laquelle l’interprète doit avoir toute sa place, y compris dans la manipulation et l’appropriation de la matière sonore. Sa soif d’orchestration et l’inspiration qu’il puise dans l’esprit des œuvres qu’il traverse, ont offert ces dernières années au public des projets inédits, souvent l’objet de rencontres et de mariages ambitieux d’œuvres a priori éloignées.

Il collabore régulièrement avec d’autres artistes, notamment cette saison avec la metteuse en scène Maëlle Dequiedt pour une adaptation scénique du Stabat Mater de Domenico Scarlatti. Il est aussi chef invité pour diverses productions, en 2022 à l’Opéra de Lyon pour Nuit funèbre, ou avec le Chœur de Radio France en 2023 pour une création d’Arnaud Petit. Il est associé, avec La Tempête, au Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne, à la Scène Nationale d’Orléans et artiste en résidence de l’édition 2023 du prestigieux Festival d’Utrecht.

Né en 1982, Georges Camil Abdallah chante dès son jeune âge, aime et pratique le chant oriental. Il l’étudie au Conservatoire au Liban et se produit régulièrement en tant que soliste dans son pays. Tout petit, il se nourrit également de la tradition byzantine de son Eglise grecque melkite catholique et projette très tôt de chanter cette tradition.

Installé en France depuis 2005, ses activités sont multiples : chanteur, chef de chœur et musicologue. Il s’attache à faire vivre le chant traditionnel libanais et byzantin. Sa voix chaude et son timbre unique en font l’un des jeunes spécialistes de la musique orientale en France aujourd’hui. Georges Camil Abdallah a obtenu un Master en musique et musicologie à l’université Paris IV Sorbonne en travaillant sur la musique byzantino-orientale du compositeur libanais Elias Nashef.

Depuis 2006, il dirige des chœurs amateurs a capella ou bien accompagnés de différentes formations musicales.

Depuis septembre 2011 il fait partie de l’ensemble Beatus qui cherche à interpréter le chant grégorien en s’appuyant sur les musiques de traditions orales représentés par le chant persan, le chant moyen-oriental et le chant byzantin. En 2017 il participe à l’enregistrement d’un disque « Larmes de résurrection » avec l’ensemble La Tempête où il interprète l’évangéliste dans l’histoire de la résurrection d’Heinrich Schütz. En 2018 il enregistre avec l’ensemble Beatus, « Lux Lucis », sorti en avril 2019.

En 2019, sous la direction de Simon-Pierre BESTION, il participe à la création du spectacle « Prophète(s) », commandé par le Festival de Saint-Denis et la Cité de la Voix-Vézelay.

Il rejoint également le quatuor BALKANES pour sa nouvelle création de chants a capella célébrant le Christ « Christ Sol Oriens ».

Chanteuse, compositrice, pédagogue et coach artistique bulgare. Bulgare et citoyenne française, Milena JELIAZKOVA commence ses études de piano et de chant à l'âge de six ans auprès de Kristina Boeva, professeur émérite de l'Académie des Arts Musicaux de Plovdiv. Parallèlement elle suit des cours de chants et danses traditionnelles bulgares avec sa mère, chanteuse et danseuse dans « Ensemble Trakiya ». Après huit ans de formation à la fois classique et traditionnelle dans son pays, elle s'est consacrée au rythm & blues pendant trois ans, et s'est investie, en France, avec BALKANES, quatuor de polyphonies bulgares a cappella, dans le chant traditionnel bulgare et l'univers des chants sacrés slavons et byzantins.

Milena chante depuis 1997 au sein du quatuor Balkanes qui se produit sur des scènes nationales et internationales en France, Suisse, Italie, Bulgarie, Tunisie, Allemagne, USA... et lors de nombreux festivals. Ses goûts musicaux éclectiques l'ont amenée à s'intéresser de plus en plus aux chants traditionnels du monde en général et aux techniques de chant diverses qui s'y attachent. En 2006, elle crée avec Jean Pierre Caporossi et Tony Canton le projet KËF – élektro Balkans.

Elle compose et réalise des arrangements pour tous ces ensembles, co-anime de stages vocaux à destination de tous les publics, enseigne le chant bulgare à l'Institut International des Musiques du Monde (iimm.fr) et propose du coaching vocal et scénique aux chanteurs débutants et confirmés (diplômée d'Harmoniques, Paris.) Expériences : Depuis 2003, ateliers animés auprès d'Agences Musiques et Danses de différentes régions de France (Centre, Bretagne, Rhône-Alpes, Alsace, Pays Basque...), de Conservatoires de Rayonnement Régional et d'écoles de Musique, à la demande d'organismes tels que le CEPRAVOI, centres vocaux privés, de chefs de choeur professionnels et amateurs, théâtres et festivals de musique sacrée et du monde (Sylvanès, Moissac...). Projet sur 6 mois, en 2019, avec la Maîtrise de la Loire – direction du Grand Choeur de 90 personnes. Stages réguliers en Italie depuis 2014. Pédagogue intervenante auprès de l'Institut International des Musiques du Monde, Aubagne.

Créneaux

  • Dimanche 10/12
    À 16h00
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